Tu as fait la route pour moi. Pour venir questionner mon cœur, savoir quelle place tu tenais dans mon existence d’aujourd’hui.

Depuis quelques semaines, tu te réinstalles, au fond de la grande salle de ma vie,  discrètement, et puis je te sens te rapprocher au moment où j’ai le dos tourné,  investie dans mes bulles d’intérêts.

Alors que je me retourne, tu es là, et tu me souris.

Et depuis quelques semaines, c’est simple. Sans voile. Sans jeu. Libéré de la peur. Ça questionne simplement. C’est bien.

Mais ce vendredi porte le signe de ton empressement, dont je ne comprends pas tout le sens. Tu es venu exprès. C’est si peu arrivé.

5 ans depuis le premier baiser, plus de 2 années écoulées depuis la fin de l’histoire et par-ci, par là, un mot échangé, un déjeuner… Pourquoi cette fin de semaine nous installe–t’elle à nouveau sur cette petite table sur le port où nous avions l’habitude de venir échanger nos pensées du moment et les émotions qui leur tenaient le bras.

Nous parlons, des autres, de nos métiers, des gens que nous connaissons, de nos enfants, et puis…

On se parle. On s’entend. Ça résonne dans ma tête, ça fait écho, tellement c’est ancré dans le vrai. Comme c’est bon. Je rends grâce à la vie.

Enfin, depuis si longtemps, tu m’invites à exprimer ma vérité intérieure, à raconter, cet amour là, que je te détaille dans son évolution,  que je t’ai porté au delà des orages de mon existence et qui m’a fait grandir comme un arbre bien implanté aujourd’hui,  dans un coin ensoleillé,  témoin éternel des mouvements de sa réalité.

Je m’écoute dérouler le film intérieur de nos années d’amour et je regarde tes yeux interloqués et ton visage doux comme celui d’un enfant en confiance. Tout se dit entre nous  alors que la nuit tombe sur le port, et il fait bon être là dans l’authenticité de notre moment.

Ce qui a été ne doit plus être. Tu dis « je sais » mais peut-être…  Non pas peut-être. Le dessin ne doit pas être retouché, il est magnifique ainsi. Et accroché au musée de notre partition musicale.  


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